Patrick Morand photographies nature et paysages

 

Réflexions de fin d'année

 

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Chêne liège sur une crête du Massif des Maures
Fichier RAW Nikon développé avec SilkyPix

Durant l'année qui vient de s'écouler, le marché de la photo numérique a encore connu une très forte croissance et ce dans tous les domaines : compacts, réflex, moyen format, logiciels, impression, etc.

Sur le plan logiciel :

L'intérêt pour le format RAW se confirme avec la sortie de Nikon Capture NX, le rachat de RawShooter par Adobe qui doit en intégrer les fonctionnalités dans son produit Lightroom et aussi avec la prise en compte de plus en plus rapide des nouveaux boîtiers par les éditeurs de logiciels de traitement des fichiers RAW.
Cet intérêt croissant pour ce format qui permet de disposer de l'intégralité (ou presque) des données fournies par le capteur de l'appareil photo me rend encore plus incompréhensible le choix de Canon qui dans son compact haut de gamme, le PowerShot G7, a supprimé la possibilité d'enregistrer les images autrement qu'au format JPEG.

Les capteurs des appareils photos numériques sont capables de fournir pour chacun de leurs pixels des informations codées sur 12 ou 14 bits. Lorsque l'appareil enregistre lui même les photos en JPEG, il ne conserve par la force des choses que 8 bits par couleur pour chaque pixel. Cette conversion représente donc en gros une perte d'environ 1/3 des informations qui participent à la qualité des images. A l'heure ou le prix du méga octet sur les cartes mémoires est en baisse perpétuelle, où les circuits qui traitent les images dans les boîtiers sont toujours plus puissants, où les logiciels sont en progrès constants, le choix de priver le photographe de la possibilité de traiter ses images avec le plus de souplesse possible me semble vraiment mal venu.

Du côté des compacts :

On peut dire qu'ils subissent avec plus ou moins de bonheur la course aux pixels imposée par le marketing. On trouve désormais des appareils 10 méga pixels munis de capteurs minuscules. Les éléments sensibles de ces capteurs sont donc de plus en plus petits ce qui possède aux moins deux inconvénients.

  • Ces photosites minuscules sont de moins en moins sensibles et le signal qu'ils délivrent doit être de plus en plus amplifié. Ceci a pour conséquence quasi directe des images de plus en plus bruitées que les constructeurs tentent de corriger à l'aide de processeurs spécialisés de plus en plus puissants qui arrivent certes à effacer une grande partie des parasites mais les plus fins détails des images ont tendances à être supprimés en même temps.
  • La diminution de la taille des photosites entrâine également une plus grande sensibilité à la diffraction et aucun processeur n'est capable de corriger ce défaut.
Dans ce contexte, l'annonce du DP1 par Sigma semble vraiment intéressante et originale. Sigma devient en effet le seul constructeur à annoncer un compact muni d'un capteur d'une taille quasi équivalente à celle des capteurs qui équipent la plupart des réflex numériques.
Ce compact haut de gamme devrait posséder des caractéristiques alléchantes :
  • Même capteur Foveon que celui qui équipe le réflex Sigma SD14.
  • Objectif grand angle à focale fixe.
  • Possibilité d'enregistrer les images en RAW ou en JPEG.
Mais comme il serait dommage de faire trop bien du premier coup (surtout dans un domaine où il n'y a pas de concurrence) Sigma n'a pas prévu d'équiper son appareil d'un viseur optique et la visée devra donc se faire via le grand écran ACL occupant la majeure partie du dos du boîtier.

 

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