Patrick Morand photographies nature et paysages

 

Débouchage des ombres, dynamique des capteurs et Ricoh CX1

Lumière du matin sur la plage de l'Argentière à La Londe les Maures
Nikon D200 et zoom Sigma 17-35EX, filtres gris dégradés Hitech

Un photographe américain qui sait que je m'intéresse à ce qui concerne la dynamique des capteurs ainsi qu'à la photographie HDR m'a fait passer hier le lien vers cet article récemment publié sur dpreview qui m'a à son tour fait penser à ce que j'avais lu peu avant dans l'annonce du Ricoh CX1.

Le Ricoh CX1 est un appareil photo compact qui semble doté de fonctionnalités intéressantes et innovantes :
  • Son nouveau capteur CMOS de 9 mégapixels permet des cadences de prises de vues très élevées (les plus élevées se faisant quand même au détriment de la résolution).

  • Le CX1 peut enregistrer automatiquement deux vues de la même scène exposées différemment et créer automatiquement une image finale en combinant les pixels les mieux exposés des vues originales.

  • Il permet de programmer différentes distances de mise au point et d'effectuer une séquence de prises de vues successives selon ces paramètres.
La cadence élevée ne m'intéresse pas en elle même par contre je la trouve très pertinente associée aux deux derniers points listés ci-dessus. En effet, pour combiner proprement deux expositions de la même scène il faut que l'appareil ne bouge pas entre les deux prises de vues et que la lumière soit restée constante. Plus le temps qui sépare les deux vues est faible, plus le résultat pourra être de bonne qualité.
Quant au bracketing de mise au point associé à la prise de vues à haute vitesse, il devrait à mon avis faciliter la création de photos à très grande profondeur de champ ainsi que la macrophotographie.

Le premier article que j'évoque dans mon introduction donne quant à lui quelques informations techniques sur les algorithmes du type D-Lighting qui permettent assez facilement d'exploiter au mieux la dynamique du capteur.
Cet article ne dévoile à mon avis aucun secret industriel. En effet un des cadres de la société qui développe ces technologies nous apprend que celles-ci consistent à appliquer des traitements différents à différentes zones de l'image en fonction de leur densité mais aussi en fonction de leur contexte (densité des zones voisines). Je pense que tous les photographes qui ont dû travailler des images prises dans des conditions de lumière difficiles avaient une petite idée du problème.
Ce que je trouve intéressant par contre, c'est le fait que les industriels communiquent à ce sujet aujourd'hui alors qu'ils ont mis ces technologies en oeuvre dans les logiciels de développement des fichiers RAW depuis plusieurs années. Le fait que ces algorithmes soient désormais embarqués dans les appareils photos est la simple conséquence de l'évolution de la puissance des circuits intégrés.

Il semble donc que les constructeurs lèvent un peu le pied dans leur course aux mégapixels et s'intéressent enfin aux autres caractéristiques de leurs appareils photos.