Patrick Morand photographies nature et paysages

 

Réflexions de fin d'année

 

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Mas provençal dans les vignes du Massif des Maures
Fichier RAW Nikon développé avec SilkyPix

Sur le plan des réflex :

L'évènement le plus marquant est à mon sens la sortie du premier réflex numérique Sony, le Alpha 100 qui s'appuie sur la monture d'objectifs Minolta, qui dispose d'un capteur de 10 millions de pixels, qui est muni d'un système de stabilisation de l'image par déplacement du capteur et d'un système anti poussières. Pas mal pour un premier boîtier !

Sinon rien de nouveau du côté des capteurs 24x36mm. Seuls deux boîtiers Canon en sont munis, l'EOS 1DS Mark2 et l'EOS 5D.
Pour l'instant, Nikon n'a rien annoncé dans ce domaine. Il faut dire que la marque au logo jaune et noir maîtrise parfaitement les technologies liées à son format DX. Après la sortie en 2005 de deux boîtiers majeurs, le D2X et le D200, Nikon a mis deux nouveaux réflex intéressants sur le marché en 2006 :

  • Le Nikon D80 qui reprend un grand nombre des avancées techniques du D200 (viseur de qualité, 10 méga pixels, système flash évolué) dans un boîtier allégé et à un prix lui aussi amaigri.
  • Le Nikon D40, un réflex d'entrée de gamme au prix très bas et muni d'un capteur 6 méga pixels.
    Les dimensions du D40 étant en rapport avec son prix, ce boîtier s'il est équipé d'un objectif correct pourra très bien faire concurrence à certains compacts haut de gamme.
Une autre annonce intéressante, celle du SD14 par Sigma. Ce nouveau boîtier réflex propose des caractéristiques intéressantes :
  • Construction soignée et robuste.
  • Obturateur prévu pour 100 000 déclenchements.
  • Viseur de qualité.
  • Nouveau capteur Foveon capable de produire des images de 14 méga pixels après interpolation.
Rappel au sujet de la technologie Foveon :
La plupart des appareils photo numériques sont munis de capteurs à matrice de Bayer. Chacun de leurs photosites n'enregistre qu'une seule des trois couleurs RVB. Pour obtenir ensuite une image affichable, les 2 composantes manquantes de chaque pixel sont calculées (inventées en fait) à partir des valeurs fournies par les photosites voisins. Un capteur 10 méga pixels classique est donc composé de 10 millions de photosites qui fournissent des informations incomplètes sur 10 millions de points de l'image. Les informations manquantes sont générées par calcul.

Les capteurs Foveon sont conçus différemment. Chaque photosite physique comporte en fait 3 éléments sensibles dans la profondeur du silicium. Ces éléments fournissent les informations rouge, verte et bleue de chaque pixel.
Le capteur qui équipe de Sigma SD14 est donc composé d'environ 4 millions de photosites qui fournissent des informations complètes pour 4 millions de pixels image. Sigma affirme qu'à partir de ces 4 millions d'informations effectivement mesurées, il est possible de calculer complètement et avec une très bonne qualité les valeurs RVB de chaque pixel manquant pour obtenir une image de 14 méga pixels.

Je ne saurai pas dire laquelle de ces deux technologies offre le meilleur résultat mais ce qu'il y a de sûr c'est que dans les deux cas, une bonne partie des informations composant la photo finale est calculée et non pas mesurée. Avec la technologie Foveon, si l'on se contente d'une image de 4 millions de pixels, on a une photo dans laquelle toutes les valeurs colorimétriques de chaque pixel sont effectivement issues d'une mesure physique.

Pour terminer ce tour d'horizon des nouveaux boîtiers réflex, je citerai juste l'annonce du S5 Pro par Fuji. Ce nouvel appareil devrait en fait résulter de l'intégration dans un boîtier de Nikon D200 d'un capteur très similaire à celui qui équipe l'actuel Fuji S3 Pro.

La niche télémétrique :

Ca y est, c'est fait, le Leica M numérique à vu le jour.
Le Leica M8 a été mis sur le marché il y a peu de temps et la qualité semble être au rendez vous à quelques détails près.
Je ne m'étendrai pas trop sur ce sujet mais il est quand même intéressant de rappeler qu'il y a quelques années, certains prétendaient qu'il n'y aurait jamais de M numérique en raison de la forte inclinaison des rayons lumineux sur les bords du champ. Leica et Kodak (qui fabrique le capteur) ont donc résolu le problème en équipant le capteur d'un réseau de micro lentilles qui corrigent l'angle d'incidence des rayons sur le capteur. Plus elles sont éloignées du centre, plus les lentilles redressent les rayons.

Du côté des imprimantes :

L'impression jet d'encre continue de gagner ses lettres de noblesse avec des technologies aux gamuts de plus en plus étendus et des durées de conservation qui n'ont plus rien à envier aux tirages argentiques traditionnels.
Un évènement marquant du second semestre 2006 : HP se lance sur le marché de l'impression pigmentaire avec une imprimante A3+ mais aussi avec une gamme de traceurs grands formats.

 

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