Patrick Morand photographies nature et paysages

 

A propos de la photographie panoramique

Argentique ou numérique, recadrage ou assemblage

 

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Chêne liège
Assemblage réalisé avec PTGui

PTGui : un logiciel de plus en plus performant

    Lors de l'assemblage des photos devant constituer une image panoramique, l'utilisation d'un logiciel spécialisé facilite grandement la tâche. Ces logiciels effectuent deux tâches essentielles :

  • Warping et stitching :
    Il s'agit de la déformation éventuelle et du positionnement relatif des photos élémentaires. Le warping a pour rôle essentiel de corriger autant que possible les erreurs de perspective dues à une rotation de l'appareil autour d'un axe ne passant pas par le point nodal de l'objectif.

  • Blending :
    Il s'agit des légers ajustements de densité et de couleurs entre les différentes vues à assembler.
Le warping est à mon sens l'une des tâches les plus critiques. Après avoir essayé différents logiciels avec des photos effectuées dans des conditions de prise de vues différentes, je suis arrivé à la conclusion que les outils basés sur un positionnement libre d'un nombre illimité de points de contrôle étaient ceux qui offraient le plus de souplesse et qui avaient le plus de chances de donner un bon résultat si les photos avaient été effectuées sans tête panoramique spécifique.

Ces points de contrôle sont des points que l'utilisateur déclare être identiques dans les zones de recouvrement des images.
L'un des outils de base dans la gestion de ces points de contrôle est Panorama Tools de Helmut Dersch. Malheureusement, son logiciel est assez compliqué à utiliser tel quel. Il y a quelques années, je me suis donc tourné vers PTGui (Panorama Tools Graphic User Interface) qui comme son nom l'indique est une interface graphique permettant d'exploiter plus facilement les nombres possibilités de Panorama Tools.

Dans les premières versions que j'ai utilisées de PTGui, les points de contrôle devaient être placés manuellement et tous les calculs reposaient sur Panorama Tools. La qualité des résultats était bien là mais le placement manuel des points de contrôle était extrêmement long dès que les images à assembler devenaient nombreuses. De plus, les temps de calcul nécessaires à l'obtention d'une image de très grandes dimensions étaient tels qu'il m'est arrivés plusieurs fois de laisser un ordinateur les effectuer pendant la nuit sans savoir si le lendemain j'allais trouver un résultat correct ou comportant des erreurs d'assemblage à cause d'une erreur de positionnement des points de contrôle.
En 2004, la version 3.6 de PTGui a représenté à mon avis une évolution notable. Elle permettait facilement l'utilisation de AutoPano et de Enblend comme plugins.
Enblend offre une solution alternative pour assurer le rendu sans transition notable des images assemblées.
Autopano quant à lui m'a permis de gagner énormément de temps car il est capable en quelques minutes de déterminer automatiquement les points de contrôle entre un très grand nombre d'images.
Les temps de calculs pour arriver au résultat final étaient toujours aussi longs mais j'économisais tout positionnement fastidieux des points de contrôle.

En septembre 2005, PTGui est passé en version 5. Si l'utilisation de Panorama Tools, Autopano et Enblend est toujours possible, la nouvelle version permet si on le désire de s'en affranchir totalement pour n'utiliser que des outils intégrés au logiciel. Ainsi la détection automatique des points de contrôle et le blending peuvent désormais être confiés totalement à PTGui qui assure ces fonctions avec précision et avec une grande vitesse. Des projets qui demandaient plusieurs heures en version 3 sont assemblés en moins de 30 minutes (sur la même machine) avec la version 5.

 

La Tour de l'Horloge à Cogolin
Assemblage réalisé avec PTGui

Une autre utilisation des techniques d'assemblage

 

    Les techniques prise de vues pour l'obtention de panoramiques par assemblage et les logiciels comme PTGui ou Hugin peuvent également être utilisés pour produire des images numériques de très haute résolution.

Si l'on dispose d'un réflex numérique offrant une résolution de 6 millions de pixels et que l'on photographie un monument ou un paysage avec un objectif grand angle on obtient une photo de 6 méga pixels.
Si placé au même endroit avec le même appareil on utilise un objectif de focale plus importante on peut par exemple effectuer deux séries de 3 prises de vues en faisant tourner l'appareil autour d'un axe horizontal entre chaque série. On obtient alors une mosaïque de 6 photos qui une fois assemblées peuvent fournir une vue identique à celle obtenue au grand angle mais dont la résolution peut facilement dépasser les 15 millions de pixels.
Une nouvelle fois, pour éviter les erreurs dues au changement de perspective, il faut que l'axe horizontal autour duquel on tourne l'appareil entre chaque ligne de la mosaïque passe par le point nodal de l'objectif.

Les images qui illustrent le haut de cette page ont toutes été obtenues par cette méthode.A ceux que ces techniques intéressent, je conseille vivement la consultation du site de Max Lyons qui contient beaucoup d'exemples et de conseils à ce sujet.

 

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